Ballerina : Une Révélation dans l’Univers de John Wick
Dix ans. Il n’aura fallu qu’une décennie pour que la franchise John Wick s’impose comme un pilier du cinéma d’action contemporain. Le premier opus, modeste mais percutant, culminait à 89 millions de dollars de recettes mondiales. John Wick 4, lui, approche désormais les 450 millions. Une ascension fulgurante que Lionsgate n’a pas manqué d’exploiter en élargissant l’univers à coups de séries et de spin-offs. Si The Continental n’a pas su convaincre, c’est désormais au tour de Ballerina de faire son entrée sur grand écran, avec un atout de taille : Ana de Armas, dans un rôle taillé pour elle. Et au-delà du magnétisme naturel de l’actrice cubaine, c’est son engagement total, aussi bien physique, chorégraphique que dramatique, qui donne à Ballerina une véritable identité.
Ballerina : Meilleure que certains Épisodes de John Wick ?
Ballerina surpasse certains épisodes de la saga originelle, notamment les volets 2 et 3. Le second tâtonnait encore, le troisième s’égarait dans un folklore surchargé et perdait parfois le fil narratif. Ballerina, lui, va droit au but. J’ai passé un bien meilleur moment devant Ballerina que John Wick 2 et 3 qui n’ont d’ailleurs pas très bien vieilli.
En fait, là où Ballerina excelle, c’est dans son rythme, dans la variété de ses scènes d’action et surtout l’implication incroyable de son actrice principale, Ana de Armas.
Une Authenticité Distinctive
Contrairement aux épisodes de John Wick, Ballerina n’essaie jamais de noyer le spectateur dans un lore qu’on tenterait de nous survendre, car le film est déjà par essence une extension de l’univers créé par Chad Stahelski et Keanu Reeves. Il se concentre sur ce pour quoi on est allé au cinéma : un enchaînement de scènes d’action et de bravoure pendant 2 heures parfaitement optimisées.
Il faut dire qu’Ana de Armas impressionne par son engagement physique et il suffit de la voir à l’œuvre pour comprendre qu’elle a passé des mois à s’entraîner. Son implication dans chaque scène et cascade force le respect.
FIGHT LIKE A GIRL !
Le film assume son ambition féminine, sans verser dans un féminisme revendiqué. Eve Macarro, le personnage campé par Ana de Armas, est là pour frapper, planter et brûler. Contrairement à John Wick, Eve n’hésite pas à prendre ce qui lui passe sous les mains pour se défendre. Ce côté organique rappelle le cinéma d’action de Jackie Chan.
La phrase « Fight like a girl » résume bien la personnalité d’Eve et montre comment elle utilise son intelligence et son environnement à son avantage.
Une Réussite Visuelle et Narrative
Ballerina ne se contente pas de réutiliser la grammaire de John Wick, elle s’inspire aussi de ses codes visuels. Lumière tamisée, palette de couleurs néon, séquences dans un nightclub, tout cela contribue au charme esthétique du film, dirigé par Romain Lacourbas.
Le film réussit à justifier son existence en offrant une perspective féminine bienvenue, viscérale et bien filmée, tout en attendant avec impatience l’arrivée d’un John Wick 5.