Par Maxime CHAO
Le MCU est aujourd’hui dans une position délicate. Avec la fin de l’ère Thanos, le départ des figures emblématiques et la montée en puissance de Disney+ qui a poussé Kevin Feige et son équipe à produire des séries et films de manière intensive, l’intérêt semble en berne. Cependant, le dernier opus de Captain America, appelé « Captain America: Brave New World », pourrait bien redonner un peu d’éclat à cet univers cinématographique tant aimé, à condition de savoir s’il parvient à remplir ses promesses.
Notre avis
6
10
Et c’est ça que je retiendrai de ce Captain America 4, il y a une vraie sincérité, à la fois dans cette envie de renouer avec les bons films du MCU du passé, mais aussi cette motivation de bien faire, avec certes les moyens du bord, moins explosif que pouvaient l’être un Steve Rogers super puissant, mais on passe quand même un bon moment. Il y a pas mal de choses à redire, des choses qu’on aurait pu améliorer, mais au moins, en 2h, le film a le mérite d’être bien rythmé et de ne pas se payer la tête du spectateur comme ce fut le cas avec d’autres péloches comme Ant-Man 3, Thor Love & Thunder et The Marvels. Allez, on oublie ces ratés et on va de l’avant, parce qu’avec les 4 Fantastiques et Galactus et les X-Men, il y a encore de belles choses à raconter dans le MCU. En tout cas, moi j’y crois !

Je ne vous apprends rien, le MCU est aujourd’hui dans une position inconfortable. Depuis la fin de l’ère Thanos, le départ de ces principales têtes d’affiche, et l’arrivée de Disney+ qui a obligé Kevin Feige et ses équipes à produire des films et des séries de manière industrielle, c’est un peu la débandade du côté du Marvel Cinematic Universe. Baisse d’intérêt, films qui se plantent au box office, séries ghostées par les fans même les plus inconditionnels, il y a quand même un gros caillou qui est venu se coincer dans les rouages d’une mécanique jusqu’alors bien huilée.
Pourtant, il n’y a pas si longtemps, 5 à 6 ans à peine, Marvel Studios avait réussi à bâtir un empire inébranlable, générant des milliards de dollars au box office. C’était le prime du MCU, ce moment où Kevin Feige marchait sur l’eau. Mais ça, c’était avant la super-héros fatigue, avant certaines décisions discutables et avant que Disney ne pense que le streaming serait plus rémunérateur que le cinéma. Bien que nous ayons eu quelques belles surprises telles que Shang-Chi, Dr Strange in the Multiverse of Madness et Les Gardiens de la Galaxie 3, rien de concret ne semble relancer la hype.
Captain America: Brave New World est loin d’être un projet simple, car il a plusieurs objectifs à remplir dans un film de 2h. En sortant de la projection, une note plutôt positive se dégage, celle de se dire que le MCU a repris des couleurs et qu’il ne s’est pas moqué de nous.
Avec une approche géopolitique rappelant Captain America: Winter Soldier, ce film souligne la transition de Sam Wilson, qui refuse de s’injecter le sérum du Super Soldat. Cela soulève des questions sur son pouvoir face à la menace de Red Hulk, transformé en brute épaisse. D’autres antagonistes, comme Sidewinder et Samuel Sterns (The Leader), ajoutent à l’intrigue, mais leur introduction pourrait faire débat.
En fait, le vrai problème réside dans le nombre d’antagonistes qui peuvent diluer l’attention. Néanmoins, Harrison Ford, en Général Ross / Red Hulk, impressionne et fait preuve d’un investissement palpable. Cela témoigne d’un vrai plaisir à jouer ce rôle, bien qu’il reste sous-exploité dans certaines scènes, en particulier dans le combat final.
Finalement, bien que le film présente des défauts, il réussit aussi à offrir des moments satisfaisants, notamment lors des séquences aériennes rendant hommage à Top Gun: Maverick. Cela met en valeur la transition de Sam Wilson vers un nouveau Captain America, renforçant ainsi l’idée d’héritage et de responsabilité.