Par Olivier Portnoi
Le Dossier Maldoror de Fabrice Du Welz est le genre de film dont on ne ressort pas indemne. Un tour de force cinématographique rude, poisseux, viscéral, glauque. Un thriller fleuve obsessionnel porté par un Anthony Bajon remarquable en jeune flic idéaliste confronté aux failles du système judiciaire belge mais prêt à tout pour arrêter un monstrueux pédocriminel. Une descente aux enfer radicale.
Notre avis :
8
10
Ça parle de quoi ?
Belgique, 1995. La disparition inquiétante de deux jeunes filles bouleverse la population et déclenche une frénésie médiatique sans précédent. Paul Chartier, jeune gendarme idéaliste, rejoint l’opération secrète « Maldoror » dédiée à la surveillance d’un suspect récidiviste. Confronté aux dysfonctionnements du système policier, il se lance seul dans une chasse à l’homme qui le fera sombrer dans l’obsession.
Qui réalise ?
Qui joue dedans ?
Anthony Bajon (Chien de la casse, Teddy, Au nom de la Terre, Athena) mène l’enquête aux côtés de Alex Manenti (Les Misérables, Athena, Ad Vitam), face à un Sergi Lopez (Harry, un ami qui vous veut du bien) incarnant Le Mal avec une justesse effrayante. Jackie Berroyer, Béatrice Dalle, Alba Gaïa Bellugi et Laurent Lucas complètent ce casting impressionnant.
C’est comment ?
Le Dossier Maldoror est le premier choc cinématographique de 2025. Un tour de force cinématographique rude, viscéral, glauque, très seventies, à fleur de peau, porté par un Anthony Bajon remarquable et un Sergi Lopez terrifiant en prédateur sexuel.
Évitant tout sensationnalisme, possédé par les esprits de Peckinpah, Pakula, Coppola ou encore David Fincher période Zodiac, Fabrice Du Welz s’offre quelques libertés avec la réalité pour signer une enquête obsessionnelle et poisseuse.
Un film qui exorcise quelques-uns des pires démons de nos voisins belges.