Critique du film « Je suis toujours là »
Le 17/01/2025 à 14:58
Par Olivier Portnoi
Ce film magistral nous plonge dans l’histoire vraie de l’épouse d’un député brésilien disparu durant la dictature militaire des années 70. « Je suis toujours là » est un récit poignant de résilience face à l’oubli.
Notre avis
9
10
Magnifique et bouleversant. L’histoire vraie de l’épouse d’un ex-député de gauche au Brésil disparu pendant les sombres heures de la dictature militaire au début des années 70. « Je suis toujours là » est un film sur la résilience et contre l’oubli qui vous prendra à la gorge du début à la fin.
Ça parle de quoi ?
Je suis toujours là retrace l’histoire vraie de Rubens Paiva, un ex-député de gauche disparu pendant la dictature militaire au Brésil.
Au cœur de Rio, en 1971, la maison des Paiva est un lieu vibrant de vie et de partages, jusqu’au jour où des agents du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparaît sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants se lancent alors dans une quête acharnée de vérité…
Qui réalise ?
Walter Salles, le réalisateur brésilien connu pour Central do Brasil et Carnets de voyage.
Qui joue dedans ?
Fernanda Torres, lauréate d’un Golden Globe pour son rôle d’Eunice Paiva, mais le reste du casting est tout aussi impressionnant.
C’est comment ?
Un triomphe au box-office d’un Brésil post-Bolsonaro avec plus de 3 millions d’entrées, Je suis toujours là marque le grand retour de Walter Salles, 13 ans après le peu convaincant Sur la Route avec Kristen Stewart.
En choisissant de raconter l’histoire (vraie) de Rubens Paiva à travers le regard de son épouse, le réalisateur offre un drame/thriller politique à la fois émouvant et saisissant. « Je suis toujours là » est un grand film qui s’oppose aux crimes de la dictature et à l’oubli.
Bien que son sujet soit tragique, Walter Salles évite de forcer les émotions grâce à une mise en scène sobre et efficace, soutenue par un collectif d’acteurs auxquels on s’attache immédiatement.
Un film qui vous saisit jusqu’à la fin sublime. Merci, Mr Salles.