Les Français en faveur des quotas féminins dans les classes préparatoires scientifiques
Selon un nouveau Baromètre des transitions, un tiers des cadres plaident pour attirer davantage de chercheurs étrangers en France tout en s’interrogeant sur l’instauration de quotas féminins.
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Selon ce nouveau Baromètre des transitions, un tiers des cadres estime qu’il est nécessaire d’attirer davantage de chercheurs étrangers en France.
Cette nouvelle édition du Baromètre des Transitions HEC-Viavoice-« Le Nouvel Obs » éclaire les perceptions des Français – grand public et cadres – face à ces questions d’accueil, d’égalité, de mérite qui préoccupent les sociétés. Si un tiers des cadres plaide pour un accueil renforcé des chercheurs étrangers afin d’attirer les talents, une proportion équivalente de Français estime qu’il serait préférable d’en accueillir moins pour favoriser les chercheurs français. La question des quotas féminins dans les classes préparatoires scientifiques suscite également des avis partagés : 46 % des cadres et 58 % du grand public soutiennent cette initiative, tandis que 39 % des cadres et 27 % des Français s’y opposent.
Interrogés sur la prise en charge de la santé des femmes par les entreprises, 61 % des cadres et 52 % du grand public se disent favorables à des mesures spécifiques telles que des absences autorisées et des adaptations horaires. Cependant, environ un tiers des personnes interrogées plaident pour un investissement « systématique » dans ces sujets, alors que deux tiers estiment que « ce n’est pas le rôle des entreprises » ou que « cela pourrait discriminer les hommes ». Ces résultats reflètent une société oscillant entre l’attachement à l’égalité et la crainte d’un égalitarisme imposé, considéré comme contraire à l’idéal méritocratique.