Aux grandes femmes, la patrie enfin reconnaissante

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Le « roman national » enfin redeemé : l’héritage des femmes dans l’histoire de France

Le « roman national » s’entête à ne célébrer quasiment que des figures du génie et de la puissance des hommes. Or, les femmes ont exercé un magistère dans les domaines politique, artistique, littéraire, scientifique et philosophique, et l’histoire de France mérite bien d’être éclairée sous leur jour.

Depuis qu’on écrit l’histoire de notre pays, c’est-à-dire environ depuis le XIIIe siècle, on l’écrit quasi exclusivement au masculin. Le « roman national » s’entête à ne célébrer pratiquement que des figures du génie et de la puissance des hommes. Une étude de 2023 menée par le Centre Hubertine-Auclert, après avoir passé au peigne fin 17 manuels de classe de seconde, a d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme : près de quatre-vingts ans après que les Françaises ont obtenu le droit de vote, quarante-trois après l’entrée d’une femme (Marguerite Yourcenar) à l’Académie française, et un quart de siècle après les lois sur la parité en politique, le compte n’y est pas, mais alors pas du tout. Parmi les un peu plus de 13 000 personnalités sur lesquelles planchent nos enfants, il n’y a en effet que 6 % de femmes !

La contribution des femmes qui, au cours des siècles, ont exercé un magistère dans les domaines politique, artistique, littéraire, scientifique ou philosophique est presque entièrement gommée, et les rares qui passent entre les mailles du filet sont souvent reléguées à une dépendance à l’égard d’une figure mâle. C’est un fait, l’effarante misogynie des historiens des XIXe et XXe siècles travaille encore notre inconscient collectif.

Heureusement, grâce au combat des féministes, les mentalités évoluent. La panthéonisation de figures comme Marie Curie, Germaine Tillion, ou Joséphine Baker, ainsi que la multiplication des œuvres consacrées aux femmes de l’histoire, commencent à nous raconter une autre histoire.

L’histoire de France au féminin

  • Edito : Aux grandes femmes, la patrie (enfin) reconnaissante
  • « Certaines reines françaises ont été de véritables guerrières » : entretien avec Murielle Gaude-Ferragu
  • Aliénor d’Aquitaine, reine à 15 ans « par la colère de Dieu »
  • Blanche de Castille, une reine à l’influence surprenante
  • Jeanne d’Arc, sainte patronne des queers ?
  • Catherine de Médicis : l’immense femme de pouvoir poursuivie par une légende noire
  • Diane de Poitiers, une maîtresse royale pas si favorite
  • Madeleine de Scudéry, l’autrice du XVIIᵉ siècle exigeant du respect
  • Marie de Médicis, mère contre son fils roi
  • Emilie du Châtelet, la boss des maths
  • Madame de Pompadour, alliée des artistes du XVIIIᵉ siècle
  • Marie-Antoinette, une souveraine au destin contradictoire
  • Simone de Beauvoir, l’avant-garde

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