Le 30 août 2025, une précision glissée dans une dépêche de l’agence Reuters a interpellé l’auteur de ces lignes : « Ils ressemblent à des poulains ordinaires, dociles, avec un pelage brun miel et des taches blanches sur le visage, se contentant de passer leurs journées à brouter de la luzerne dans un pâturage clôturé de la province rurale de Buenos Aires. Mais ces cinq chevaux de 10 mois sont les premiers au monde à avoir été génétiquement modifiés. »
Il s’agit plus précisément de copies clonées d’une jument maintes fois primée, nommée Polo Pureza, dont l’ADN a été modifié dans le but de générer une musculature surdéveloppée et une « vitesse explosive ». L’outil moléculaire utilisé, les « ciseaux » CRISPR-Cas9, permet de supprimer une séquence de base de l’ADN – les fameuses lettres A, T, C et G – pour optimiser les performances physiques de ces animaux destinés à révolutionner le monde délicat du polo.
Cette avancée suscite des débats éthiques intenses, notamment sur les implications de la manipulation génétique dans le sport, où la performance est souvent synonyme de succès. Les implications pour la santé et le bien-être des chevaux ainsi modifiés soulèvent également des questions qui resteront à explorer à mesure que ces innovations continuent de se développer dans l’industrie équestre.
