« Le sol est jonché de corps et de lambeaux de chair, les blessés ne trouvent aucun médecin pour les soigner », a raconté à l’AFP Ramiz al-Amarin, un déplacé palestinien, depuis l’hôpital al-Ahli dans la ville de Gaza.

« Ils ont rallumé les feux de l’enfer dans Gaza », ajoute cet homme de 25 ans, qui s’est réveillé en sursaut sous sa tente quand les explosions ont retenti. « J’ai transporté plusieurs enfants de voisins, qui étaient blessés », poursuit-il, « mais il n’y avait plus aucun lit pour les accueillir. » Devant l’hôpital al-Ahli, qui fonctionne en dégradé en raison du blocage par Israël de l’aide humanitaire et du carburant, des dizaines de corps sont alignés. Assis près des dépouilles, les proches ont l’air grave, parfois égaré.

« Il n’y a pas de secours! », a lancé Jihan al-Nahal, une mère de famille qui vit dans le nord-ouest de la ville de Gaza. Selon elle, des proches de son quartier d’al-Nasr sont morts ou ont été blessés. « De gigantesques explosions ont éclaté, comme si c’était le premier jour de la guerre, des cris résonnaient partout, il y avait des flammes qui montaient et la plupart des victimes étaient des enfants », a-t-elle raconté, fustigeant « une guerre d’extermination ».