« Pour un DJ, faire danser les gens est l’essence même de la fête »

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Cette année, tout le monde s’accorde à le dire, il n’y a pas eu de tube de l’été. Aucun hymne léger, racoleur parfois, mais imparablement fédérateur, capable d’unir le vacancier en tongs et le clubbeur en sueur sous un même refrain. Rien n’a émergé. Rien n’a survécu à la saturation des réseaux, à la tyrannie des playlists automatiques et à la consommation instantanée des hits jetables. L’été 2025 s’est écoulé dans une sorte de désert pop où les titres se sont enchaînés sans laisser la moindre empreinte sur le sol de l’industrie musicale. Faut-il en conclure que la machine à tubes est en panne ? Que les majors, obsédées par l’algorithme et l’optimisation des streams, ont perdu leur capacité à inventer un imaginaire collectif ? Ou que le sens de la fête lui-même s’est dissous dans un amusement mondialisé, aseptisé, incapable de provoquer l’étincelle d’une mélodie partagée ?

Myd, le 19 août 2025, dans la régie de l’auditorium du groupe Le Monde, à Paris.

Myd, le 19 août 2025, dans la régie de l’auditorium du groupe Le Monde, à Paris. JULIEN BOUISSET

L’évidence est, sans doute, bien plus brutale. Il n’y a pas eu de tube car il n’y a plus de temps. Trop de flux, trop de contenus, trop de concurrence dans un marché cannibale où chaque chanson chasse la précédente. Pourtant, au cœur de cette disette estivale, les musiciens qui tiennent encore debout…

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