Par Service Actu
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Un homme boit de l’eau pendant une chaude journée, le 11 juin 2025 à New Delhi, en Inde. HINDUSTAN TIMES/SIPA USA/SIPA
« C’est difficile en ce moment », soupire Christiane, croisée par l’AFP dans les rues de Rennes frappées par le soleil, où la retraitée de 79 ans cherche « un peu l’ombre ». À partir de ce vendredi 20 juin à midi, l’Ille-et-Vilaine ainsi que 15 autres départements sont placés en alerte orange canicule par Météo France.
Dans son bulletin publié jeudi à 16 heures, l’organisme prévoit une « vague de chaleur précoce de la Bretagne aux Charentes en passant par le Centre-Val de Loire ce vendredi » et une « canicule précoce sur Rhône et Isère dès vendredi ». Météo France met en garde que « la journée la plus chaude est prévue samedi 21 juin ».
Ce phénomène, lié selon l’organisme à des « conditions anticycloniques sur la France », concerne plusieurs départements, notamment la Manche, le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Sarthe, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, l’Indre-et-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Maritime, la Charente, la Haute-Vienne, le Rhône et l’Isère.
Nombreux appels à la prudence
Vendredi, « les températures maximales atteignent généralement 33 à 36 °C voire 37 à 38 °C par endroits. Dans la nuit de vendredi à samedi, les minimales sont à nouveau élevées, de 19 à 22 °C », prévient l’organisme. Une vigilance canicule orange signifie que ces fortes chaleurs « sont susceptibles de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée ».
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Sans attendre le niveau orange, les préfets de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire ont déclenché le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) pour cette vague de chaleur, qui risque de se renforcer samedi, au moment où de nombreux rassemblements sont prévus, tels que la Fête de la musique, des festivals et des fêtes de fin d’année dans les écoles.
Le préfet du Maine-et-Loire, Philippe Chopin, appelle les organisateurs d’événements festifs à « une vigilance particulière sur la sécurité de leur public (distribution d’eau, renforcement des dispositifs prévisionnels de sécurité) et à veiller à prévenir les consommations d’alcool excessives », tandis que les organisateurs des événements sportifs sont incités à avancer leurs rencontres avant midi ou à les reporter.
En Loire-Atlantique, le Hellfest, l’un des plus grands festivals de musiques extrêmes d’Europe, ouvert jeudi, attend environ 60 000 personnes chaque jour. Le festival a mis en place plusieurs dispositifs pour rafraîchir les visiteurs, tels que des brumisateurs et de l’arrosage, et autorise exceptionnellement cette année les gourdes vides.
À Pau, les tournées de ramassage habituellement effectuées l’après-midi ont été décalées en soirée ou début de nuit ; Angoulême a adapté les horaires de ses déchetteries.
À Bordeaux, des écoles ont annulé ou adapté leurs sorties scolaires, et la préfecture a appelé à la vigilance les participants de « Bordeaux fête le vin », manifestement organisée sur les quais de la ville de jeudi à dimanche.
Un anticyclone bloqué sur la France
En raison des températures élevées annoncées dans le Rhône, le groupe EDF a annoncé qu’il envisageait d’abaisser la production d’électricité de sa centrale nucléaire à partir de mercredi 25 juin, notamment sur le site de la centrale du Bugey (Ain) en raison du possible impact sur le fleuve Rhône qui refroidit l’installation.
Cette chaleur est provoquée par le blocage d’un anticyclone sur la France. Une dépression d’altitude sur l’Atlantique devrait faire remonter des masses d’air chaud de la péninsule ibérique.
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En France, « ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits », a rappelé Matthieu Sorel, climatologue chez Météo France. Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur majeures en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022.