Le thriller qui a séduit Hollywood, Obama et Stephen King.

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Un thriller captivant et virtuose, best-seller aux Etats-Unis, dont on tourne les pages comme sous hypnose.

Liz Moore

Liz Moore MAGGIE CASEY/BUCHET CHASTEL

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Critique 
Un thriller captivant et virtuose, best-seller aux Etats-Unis, dont on tourne les pages comme sous hypnose.

C’est le livre qui met Barack Obama et Stephen King d’accord. Le premier l’a inscrit sur la liste de ses lectures favorites, le second lui accorde d’être un roman long « impossible à refermer ». Sur les contreforts des Adirondacks, en 1975, une adolescente en crise arrive dans un « boot camp », une colonie de vacances à l’américaine. La famille de Barbara n’est pas loin, elle est même pile « au-dessus ». Au sommet de la colline qui domine le camp Emerson. Les Van Laar, une famille de banquiers propriétaires des forêts alentour, occupent chaque été une villégiature à leur mesure : un immense chalet directement importé de Suisse par l’arrière-grand-père. Là-haut, on est riche et méchant ; on festoie, « présence distante », tandis qu’en bas – de l’échelle sociale aussi – le petit peuple s’affaire au bon accueil d’une nouvelle brassée de filles et fils à papa venus tenter l’expérience du grand air. On y apprend qu’il ne faut « jamais paniquer dans les bois ». Que le mot paniquer vient de Pan, le dieu des bois, qui aimait désorienter les mortels au point de « leur faire perdre la tête »… On panique, pourtant, lorsque Barbara se volatilise, comme son frère, au même endroit, quinze ans plus tôt.

Dans ce « Downton Abbey » sylvestre, l’enquête policière avance à la machette dans les broussailles du passé de chacun. Notamment celui d’Alice, la mère. Une splendide nunuche, aux airs de Betty dans la série « Mad Men », dramatique écervelée, élevée pour l’être. Liz Moore, dont c’est le troisième roman traduit en français, après « Arthur et moi » en 2012 et « la Rivière des disparues » en 2021, manie le suspense avec une telle virtuosité que l’on en est scotché.

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