Ou encore à la manière dont elles instrumentalisent notre commune mémoire douloureuse, avec comme principe actif « Vous nous avez colonisés pendant cent trente-deux ans, nous avons cent trente-deux ans de droits sur vous. »

Cette approche empêche les jeunes générations d’avoir une vision plus nuancée de ce qu’a été la lutte pour l’indépendance. Elle occulte également le fait que l’ex-puissance coloniale est, depuis 1962, le refuge des perdants du régime.

Car l’histoire de l’Algérie indépendante, jusqu’à aujourd’hui, est aussi marquée par ce qui leur est souvent caché : l’histoire des luttes entre factions, ponctuées d’assassinats et d’excommunications. C’est l’élimination des comportements déviants au sein de la société qui a façonné cette nation.