L’Aïd el-Kebir ou Aïd al-Adha débute ce vendredi 6 juin.
- L’événement représente la fête la plus importante de l’Islam.
- Nous vous expliquons ce qu’elle commémore et comment elle est célébrée en France.
La « grande fête »
a débuté pour des millions de musulmans. Pendant trois jours à partir de ce vendredi, les fidèles vont célébrer la plus importante fête de l’islam : l’Aïd el-Kebir. TF1info vous explique l’origine de ce partage autour d’un grand repas, à l’occasion duquel un mouton est généralement sacrifié.
Un acte sacrificiel très contrôlé
L’Aïd el-Kebir, littéralement appelée Aïd al-Adha, signifie « fête du sacrifice »
, soulignant son sens religieux. Cette fête ne doit pas être confondue avec l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du Ramadan. L’Aïd el-Kebir commémore un événement mentionné dans le Coran ainsi que dans l’Ancien Testament : la soumission d’Ibrahim (ou Abraham) à Dieu. Selon les textes saints, il était prêt à sacrifier son fils Ismaïl (ou Ismaël) pour prouver sa foi. Juste avant de le sacrifier, l’ange Djibril (ou Gabriel) intervint et remplaça l’adolescent par un animal.
En France, ces festivités se traduisent chaque année par l’abattage de plus de 100.000 moutons. Pour faire face à ce surcroît d’activité, des abattoirs temporaires sont mis en place. La liste des abattoirs est publiée au Journal officiel. L’abattage peut seulement être effectué par des sacrificateurs habilités dans des abattoirs agréés par l’État, sous peine de six mois d’emprisonnement et d’une amende de 15.000 euros. De plus, la détention d’animaux vivants par des personnes non déclarées comme éleveurs est également interdite, selon le CFCM.
Selon le ministère de l’agriculture, un guide pratique a été émis à destination des préfets et directions départementales, détaillant ces obligations.
Le rituel de la lapidation de Satan
L’Aïd étant une fête de partage, une partie de la viande est offerte aux plus démunis. La date de l’Aïd el-Kebir varie chaque année, et peut aussi différer d’un pays à l’autre. Elle a lieu le dixième jour du « dhul al-hijja »
, le dernier mois du calendrier lunaire musulman, qui indique que nous sommes en 1446.
Lors de cette fête, les pèlerins à La Mecque exécutent le rituel de la lapidation de Satan. En scandant « Allah Akbar »
(« Dieu est le plus grand »
), ils avancent pour jeter des pierres sur une grande stèle symbolisant Satan dans la vallée de Mina, près de La Mecque, en Arabie Saoudite. Après la lapidation, ils sont censés immoler une bête pour commémorer le sacrifice du prophète Ibrahim. En réalité, les pèlerins achètent des coupons auprès des autorités saoudiennes, qui s’occupent de l’immolation et de la congélation des carcasses avant de les envoyer comme aide aux nécessiteux dans les pays musulmans.
Après le rituel de lapidation, les fidèles retournent à La Mecque pour effectuer le tawaf autour de la Kaaba, la structure cubique au centre de la Grande mosquée, avant de se livrer à la marche entre Safa et Marwa. Le hajj est l’un des cinq piliers de l’islam que chaque fidèle doit accomplir au moins une fois dans sa vie, s’il en a les moyens.