Guillermo del Toro, maître de l’horreur et du fantastique, s’attaque au mythe de « Frankenstein », avec une adaptation qui explore les profondeurs de l’ambition humaine et les conséquences de la création.
L’attente est grande autour du Frankenstein de Guillermo del Toro. Le film a été présenté au festival de Venise ce week-end et les premières critiques sont dithyrambiques. Les premières informations dévoilées révèlent une vision unique qui devrait se démarquer des nombreuses adaptations cinématographiques du roman de Mary Shelley !
Une exploration sombre des thèmes centraux
L’adaptation de Guillermo del Toro suit le scientifique Victor Frankenstein dans son expérience monstrueuse. Aveuglé par son hubris et son ego, Victor donne vie à une créature, ouvrant la voie à sa propre perte.
Le réalisateur, connu pour sa capacité à jongler avec des thèmes complexes et sombres, a déjà prouvé son talent. Son Oscar du meilleur réalisateur, remporté pour La forme de l’eau, témoigne de sa capacité à explorer les recoins les plus sombres de l’âme humaine. Le trailer du film, avec son slogan « Seuls les monstres jouent à Dieu », suggère une interprétation fidèle à l’esprit du roman, mettant en garde contre les dangers d’une quête effrénée de la connaissance.

Le roman de Mary Shelley, publié en 1818, met en garde contre les conséquences de la poursuite effrénée du savoir et de l’ambition, illustrant les dommages causés lorsque l’ego et le désir de contrôler la nature prévalent sur la responsabilité. Cette critique de l’hubris humaine est un thème central dans l’œuvre de Guillermo del Toro, qui explore souvent les conséquences de la transgression des limites et de l’expérimentation débridée, comme dans Le Labyrinthe de Pan.
Victor, quant à lui, représente une forme de monstruosité plus cruelle et cachée, par sa construction répréhensible et son abandon ultérieur. Frankenstein et sa création se complètent mutuellement, mettant en valeur la dualité de la monstruosité, remettant ainsi en question le véritable sens du terme « monstre ».
Les résonances personnelles et le regard unique de Guillermo del Toro
L’une des forces de Guillermo del Toro réside dans sa capacité à injecter une dimension personnelle dans ses films. Son Frankenstein explore les thèmes de la tolérance et de la monstruosité à travers le regard de la créature, rejetée par la société. Le monstre de Shelley, à la recherche d’amour et d’acceptation, est constamment confronté au rejet, ce qui le pousse à la violence. Guillermo del Toro a déjà abordé des relations atypiques et les préjugés, notamment dans La forme de l’eau, où une femme humaine et une créature amphibie développent une relation.
Le réalisateur mexicain s’est toujours intéressé aux marginaux, aux « monstres » et aux êtres incompris. Son Frankenstein promet donc une exploration profonde des thèmes de la différence, de l’exclusion et de la quête d’identité, offrant ainsi une perspective unique et humaniste sur ce mythe intemporel. L’œuvre est visuellement somptueuse, imprégnée de la signature de Guillermo del Toro, qui devrait marquer les esprits !
Frankenstein sera disponible le 7 novembre sur Netflix.