Festival de Cannes 2025 : des films, des stars et de l’engagement
Jour après jour, notre envoyé spécial sur la Croisette suit la course à la Palme d’or du Festival de Cannes. 22 films sont en lice pour le succès à « Anora » de Sean Baker au palmarès de cette 78ᵉ édition. Coups de cœur, coups de gueule, voici son avis totalement subjectif, à chaud…
La Palme d’or du 78ᵉ Festival de Cannes
Elle sera décernée le 24 mai prochain par le jury présidé cette année par la comédienne française Juliette Binoche. Sur la ligne de départ, 22 films venus du monde entier, dont trois français. Et des propositions de cinéma radicalement différentes. Notre envoyé spécial sur la Croisette vous livre son avis, à chaud, sur l’ensemble des candidats à la récompense suprême…
« Sound of Falling »

De quoi ça parle ? Quatre filles, quatre époques différentes sur plus d’un siècle dans une ferme d’Allemagne de l’Est pour raconter l’Histoire d’un pays et, à travers elles, l’évolution de la condition des femmes.
Ce qu’on en a pensé ? Précédé d’un buzz élogieux, le deuxième film de la jeune réalisatrice allemande Masha Schilinski avait la lourde tâche d’ouvrir la compétition. À cause d’une construction kaléidoscopique sans véritable fil conducteur, et en dépit d’une impressionnante recherche visuelle et sonore, on a fini par décrocher devant ce drame austère comme un champ de patates abandonné.
« Deux Procureurs »

De quoi ça parle ? En 1937, durant les purges staliniennes, un jeune procureur de Moscou débarque à la prison de Briansk après avoir été alerté des conditions de détention par le courrier d’un prisonnier.
Ce qu’on en a pensé ? Le retour à la fiction du réalisateur ukrainien Sergueï Loznitsa a beau se dérouler en 1937, la modernité de son propos et sa volonté de dénoncer la propagande moscovite par-delà les décennies crève les yeux. Attention : le recours systématique aux plans fixes peut dérouter – ou reposer après un visionnage de Mission : Impossible 8. Captivant de bout en bout, son comédien principal Alexandre Kouznetsov est un solide candidat au prix d’interprétation.
« Dossier 137 »

De quoi ça parle ? À l’hiver 2018, une enquêtrice de l’IGPN, la police des polices, est chargée d’éclaircir les circonstances qui ont conduit un jeune garçon à être grièvement blessé par un tir de flashball à la tête durant une manifestation du mouvement des Gilets jaunes, sur les Champs-Élysées.
Ce qu’on en a pensé ? Après La Nuit du 12, Dominik Moll explore une autre facette de l’institution policière en décortiquant une terrible bavure. C’est clinique, méthodique et implacable dans la forme, à défaut de soulever les poils. Mais en insufflant le trouble nécessaire à son personnage, la toujours excellente Léa Drucker candidate objectivement au prix d’interprétation.
« Sirat »

De quoi ça parle ? Dans le désert marocain, un père embarque son fils à la recherche de sa sœur aînée et croise la route d’une bande de marginaux qui enchaînent les rave parties sauvages au nez et à la barbe des autorités.
Ce qu’on en a pensé ? Pendant dix minutes, on a dodeliné dans notre fauteuil, épousant les rythmes de la techno qui envahissait la Salle Debussy et percutait les décors somptueux du film de l’Espagnol Oliver Laxe. Et puis on a vite décroché devant l’indigence d’un scénario qui ne mène nulle part et des performances d’acteurs indigentes, voire risibles, malgré toute la bonne volonté de ce brave Sergi Lopez.
This HTML structure provides a clean and accessible format for the rewritten content, maintaining the necessary semantic tags. Each section presents a film along with its synopsis and critical reception in a fluent French language.