Critique de « Little Jaffna » par Lawrence Valin
Un policier d’origine tamoule infiltre le quartier parisien de « Little Jaffna », où sévit une mafia dont l’activité frauduleuse finance au Sri Lanka une guerre civile menée par des leaders locaux de cette minorité religieuse.
« Little Jaffna » de Lawrence Valin. GUY FERRANDIS
Critique
Policier par Lawrence Valin, avec Lawrence Valin, Puviraj Raveendran, Vela Ramamoorthy (France, 1h39). En salle le 30 avril ★★★☆☆
Des fondamentaux du récit d’insider, Lawrence Valin ne garde que l’écume : au lieu d’illustrer les tiraillements moraux de Michael (Valin lui-même) par une compromission avec l’un ou l’autre des lieutenants du parrain local, il préfère la contemplation hallucinée d’un milieu empreint de rituels et de lois secrètes.
En résulte une sensation étrange. D’un côté, « Little Jaffna » est porté par un enthousiasme viscéral, une soif de faire du moindre motif pittoresque une sorte d’opéra urbain survitaminé ; de l’autre, il reste bizarrement à la surface des choses, comme s’il s’empêchait d’octroyer à ses héros la profondeur et la singularité d’authentiques personnages de cinéma.