Une droite populiste et réactionnaire se posant en protectrice de la liberté d’expression, face à une gauche décriée comme intolérante et haineuse ; il y a dix ans, une telle inversion orwellienne n’aurait suscité que sarcasmes et incrédulité. Aujourd’hui, elle s’installe progressivement comme un discours audible, à la faveur de la grande confusion de notre époque et des excès de certains courants de la gauche, avec comme vecteurs et champs de bataille les espaces et plateformes numériques.
Google Actualités
Comment en sommes-nous arrivés là ? Qu’il semble loin, le temps de la première génération d’internet et de ses promesses d’un savoir accessible à tous, tout comme celui du web 2.0 et de ses espoirs de grande agora démocratique.
Paradoxalement, alors que les plateformes numériques sont omniprésentes dans nos sociétés, l’idéal de connaissance et de partage qui animait leurs fondateurs n’a jamais paru si lointain. Les responsabilités de ce fiasco sont partagées, entre les entreprises du numérique, surtout américaines et chinoises, qui n’ont pas su ou voulu concevoir des plateformes favorisant des échanges sains.
En France, la gauche porte une responsabilité particulière dans cette occasion manquée, car elle avait la première, dès 2007, posé les jalons d’une démocratie participative numérique, avec l’expérience pionnière de Désirs d’Avenir à laquelle les auteurs de ces lignes avaient eu la chance de participer. Expérimentation malheureusement sans suite.
L’intelligence artificielle, un accélérateur de la polarisation
Il y a urgence à reprendre ce flambeau et à renouer avec la promesse initiale d’internet, d’autant plus que sa nouvelle « couche », celle de l’IA, accroît et accélère les risques décrits précédemment.
Son actualité, avec l’exemple de Grok [IA intégrée à X, anciennement Twitter NDLR], met en lumière une transformation structurelle inquiétante. L’ampleur du changement de « personnalité » de la dernière version de Grok dépasse la simple modification de ses instructions initiales.
Le piège du repli et l’impératif de l’universel
La gauche doit mener le combat contre cette dérive, en cohérence avec son histoire. Mais elle doit, pour cela, ne plus tomber dans le piège du repli. Ni réclamer des plateformes de gauche, ni encourager la désertion des espaces communs.
Ces deux voies ne feraient qu’entériner et accélérer la fragmentation de l’espace numérique et public.
Le rôle historique de la gauche
Qui, sinon la gauche, peut porter ce combat ? Sa tradition historique est celle de l’universalisme et de la lutte contre les discours de haine comme contre la censure, d’où qu’elle vienne.
A contrario, ignorer la transformation structurelle des outils qui façonnent nos opinions serait une faute politique lourde de conséquences. L’avenir de nos démocraties dépend de notre capacité à préserver des espaces d’information et de dialogue qui restent véritablement communs.
Une droite populiste et réactionnaire se posant en protectrice de la liberté d’expression, face à une gauche décriée comme intolérante et haineuse ; il y a dix ans, une telle inversion orwellienne n’aurait suscité que sarcasmes et incrédulité. Aujourd’hui, elle s’installe progressivement comme un discours audible, à la faveur de la grande confusion de notre époque et des excès de certains courants de la gauche, avec comme vecteurs et champs de bataille les espaces et plateformes numériques.
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Comment en sommes-nous arrivés là ? Qu’il semble loin, le temps de la première génération d’internet et de ses promesses d’un savoir accessible à tous, tout comme celui du web 2.0 et de ses espoirs de grande agora démocratique.
Paradoxalement, alors que les plateformes numériques sont omniprésentes dans nos sociétés, l’idéal de connaissance et de partage qui animait leurs fondateurs n’a jamais paru si lointain. Les responsabilités de ce fiasco sont partagées, entre les entreprises du numérique, surtout américaines et chinoises, qui n’ont pas su ou voulu concevoir des plateformes favorisant des échanges sains.
En France, la gauche porte une responsabilité particulière dans cette occasion manquée, car elle avait la première, dès 2007, posé les jalons d’une démocratie participative numérique, avec l’expérience pionnière de Désirs d’Avenir à laquelle les auteurs de ces lignes avaient eu la chance de participer. Expérimentation malheureusement sans suite.
L’intelligence artificielle, un accélérateur de la polarisation
Il y a urgence à reprendre ce flambeau et à renouer avec la promesse initiale d’internet, d’autant plus que sa nouvelle « couche », celle de l’IA, accroît et accélère les risques décrits précédemment.
Son actualité, avec l’exemple de Grok [IA intégrée à X, anciennement Twitter NDLR], met en lumière une transformation structurelle inquiétante. L’ampleur du changement de « personnalité » de la dernière version de Grok dépasse la simple modification de ses instructions initiales.
Le piège du repli et l’impératif de l’universel
La gauche doit mener le combat contre cette dérive, en cohérence avec son histoire. Mais elle doit, pour cela, ne plus tomber dans le piège du repli. Ni réclamer des plateformes de gauche, ni encourager la désertion des espaces communs.
Ces deux voies ne feraient qu’entériner et accélérer la fragmentation de l’espace numérique et public.
Le rôle historique de la gauche
Qui, sinon la gauche, peut porter ce combat ? Sa tradition historique est celle de l’universalisme et de la lutte contre les discours de haine comme contre la censure, d’où qu’elle vienne.
A contrario, ignorer la transformation structurelle des outils qui façonnent nos opinions serait une faute politique lourde de conséquences. L’avenir de nos démocraties dépend de notre capacité à préserver des espaces d’information et de dialogue qui restent véritablement communs.
Une droite populiste et réactionnaire se posant en protectrice de la liberté d’expression, face à une gauche décriée comme intolérante et haineuse ; il y a dix ans, une telle inversion orwellienne n’aurait suscité que sarcasmes et incrédulité. Aujourd’hui, elle s’installe progressivement comme un discours audible, à la faveur de la grande confusion de notre époque et des excès de certains courants de la gauche, avec comme vecteurs et champs de bataille les espaces et plateformes numériques.
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Comment en sommes-nous arrivés là ? Qu’il semble loin, le temps de la première génération d’internet et de ses promesses d’un savoir accessible à tous, tout comme celui du web 2.0 et de ses espoirs de grande agora démocratique.
Paradoxalement, alors que les plateformes numériques sont omniprésentes dans nos sociétés, l’idéal de connaissance et de partage qui animait leurs fondateurs n’a jamais paru si lointain. Les responsabilités de ce fiasco sont partagées, entre les entreprises du numérique, surtout américaines et chinoises, qui n’ont pas su ou voulu concevoir des plateformes favorisant des échanges sains.
En France, la gauche porte une responsabilité particulière dans cette occasion manquée, car elle avait la première, dès 2007, posé les jalons d’une démocratie participative numérique, avec l’expérience pionnière de Désirs d’Avenir à laquelle les auteurs de ces lignes avaient eu la chance de participer. Expérimentation malheureusement sans suite.
L’intelligence artificielle, un accélérateur de la polarisation
Il y a urgence à reprendre ce flambeau et à renouer avec la promesse initiale d’internet, d’autant plus que sa nouvelle « couche », celle de l’IA, accroît et accélère les risques décrits précédemment.
Son actualité, avec l’exemple de Grok [IA intégrée à X, anciennement Twitter NDLR], met en lumière une transformation structurelle inquiétante. L’ampleur du changement de « personnalité » de la dernière version de Grok dépasse la simple modification de ses instructions initiales.
Le piège du repli et l’impératif de l’universel
La gauche doit mener le combat contre cette dérive, en cohérence avec son histoire. Mais elle doit, pour cela, ne plus tomber dans le piège du repli. Ni réclamer des plateformes de gauche, ni encourager la désertion des espaces communs.
Ces deux voies ne feraient qu’entériner et accélérer la fragmentation de l’espace numérique et public.
Le rôle historique de la gauche
Qui, sinon la gauche, peut porter ce combat ? Sa tradition historique est celle de l’universalisme et de la lutte contre les discours de haine comme contre la censure, d’où qu’elle vienne.
A contrario, ignorer la transformation structurelle des outils qui façonnent nos opinions serait une faute politique lourde de conséquences. L’avenir de nos démocraties dépend de notre capacité à préserver des espaces d’information et de dialogue qui restent véritablement communs.
Une droite populiste et réactionnaire se posant en protectrice de la liberté d’expression, face à une gauche décriée comme intolérante et haineuse ; il y a dix ans, une telle inversion orwellienne n’aurait suscité que sarcasmes et incrédulité. Aujourd’hui, elle s’installe progressivement comme un discours audible, à la faveur de la grande confusion de notre époque et des excès de certains courants de la gauche, avec comme vecteurs et champs de bataille les espaces et plateformes numériques.
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Comment en sommes-nous arrivés là ? Qu’il semble loin, le temps de la première génération d’internet et de ses promesses d’un savoir accessible à tous, tout comme celui du web 2.0 et de ses espoirs de grande agora démocratique.
Paradoxalement, alors que les plateformes numériques sont omniprésentes dans nos sociétés, l’idéal de connaissance et de partage qui animait leurs fondateurs n’a jamais paru si lointain. Les responsabilités de ce fiasco sont partagées, entre les entreprises du numérique, surtout américaines et chinoises, qui n’ont pas su ou voulu concevoir des plateformes favorisant des échanges sains.
En France, la gauche porte une responsabilité particulière dans cette occasion manquée, car elle avait la première, dès 2007, posé les jalons d’une démocratie participative numérique, avec l’expérience pionnière de Désirs d’Avenir à laquelle les auteurs de ces lignes avaient eu la chance de participer. Expérimentation malheureusement sans suite.
L’intelligence artificielle, un accélérateur de la polarisation
Il y a urgence à reprendre ce flambeau et à renouer avec la promesse initiale d’internet, d’autant plus que sa nouvelle « couche », celle de l’IA, accroît et accélère les risques décrits précédemment.
Son actualité, avec l’exemple de Grok [IA intégrée à X, anciennement Twitter NDLR], met en lumière une transformation structurelle inquiétante. L’ampleur du changement de « personnalité » de la dernière version de Grok dépasse la simple modification de ses instructions initiales.
Le piège du repli et l’impératif de l’universel
La gauche doit mener le combat contre cette dérive, en cohérence avec son histoire. Mais elle doit, pour cela, ne plus tomber dans le piège du repli. Ni réclamer des plateformes de gauche, ni encourager la désertion des espaces communs.
Ces deux voies ne feraient qu’entériner et accélérer la fragmentation de l’espace numérique et public.
Le rôle historique de la gauche
Qui, sinon la gauche, peut porter ce combat ? Sa tradition historique est celle de l’universalisme et de la lutte contre les discours de haine comme contre la censure, d’où qu’elle vienne.
A contrario, ignorer la transformation structurelle des outils qui façonnent nos opinions serait une faute politique lourde de conséquences. L’avenir de nos démocraties dépend de notre capacité à préserver des espaces d’information et de dialogue qui restent véritablement communs.