Par Pierre Champleboux
Jurassic World Renaissance est un divertissement pop-corn qui coche les cases du grand spectacle estival : visuels époustouflants, rythme soutenu et dinosaures monstrueux qui claquent.
Notre avis
6
10
Bien que porté par la réalisation soignée de Gareth Edwards, ce retour sur une île sauvage s’enlise dans un scénario paresseux, des personnages stéréotypés et une tonalité hésitante. Si les fans de sensations fortes et de cinéma pop corn y trouveront leur compte, ceux qui espéraient un film audacieux risque de rester sur leur faim. On tient un rollercoaster efficace, mais il s’agit d’un ersatz aseptisé de Jurassic Park qui manque de mordant.
Une promesse de retour aux sources
Avec Jurassic World Renaissance, Universal promettait un retour aux sources : une aventure sur une île hostile où la nature a repris ses droits. Cependant, bien que le film impressionne par sa maîtrise visuelle, il patine sévèrement dans la semoule côté écriture et ambition.
Des dinosaures qui claquent, une réalisation qui assure
Difficile de ne pas être bluffé par l’aspect visuel de Jurassic World Renaissance. Gareth Edwards, fidèle à sa réputation, livre des plans léchés et une mise en scène immersive qui sublime l’hostilité de cette nouvelle île. Les dinosaures, notamment le terrifiant D-Rex, marquent les esprits, incarnant parfaitement l’idée d’expérimentations génétiques ayant mal tourné.
Les séquences d’action, bien rythmées, tiennent en haleine, et le retour à une île sauvage, loin des parcs aseptisés des précédents opus, est une vraie réussite.
Un scénario qui sent la naphtaline
Malheureusement, le spectacle visuel ne compense pas un scénario écrit à la va-vite. Les grosses ficelles narratives rappellent les blockbusters des années 90 sans le charme qui les rendait attachants. Les personnages sont caricaturaux et leurs dialogues souvent peu convaincants, ce qui nuit à l’expérience globale.
Les incohérences s’accumulent, parfois au point de frôler le ridicule, notamment lorsque des décisions de personnages semblent dictées par le besoin de filler plutôt que par la logique interne du récit.
Un film schizophrène entre horreur et aventure familiale
Jurassic World Renaissance souffre d’un problème d’identité. D’un côté, les mercenaires affrontent des créatures cauchemardesques, de l’autre, une famille naufragée vit une aventure à la Voyage au centre de la Terre 2, créant un grand écart qui laisse perplexe.
Un premier volet qui manque de vision à long terme
Pensé comme le coup d’envoi d’une nouvelle trilogie, Jurassic World Renaissance doit son existence à une structure narrative qui se suffit à elle-même, mais laisse planer le doute sur l’avenir de la franchise.
Un rollercoaster divertissant, mais…
Au final, Jurassic World Renaissance est un divertissement estival efficace, surtout pour ceux qui cherchent du grand spectacle et des frissons sans trop réfléchir. Toutefois, ce septième opus manque d’audace pour redonner un souffle à la franchise.