Conjuring 4 : L’Heure du Jugement – Une Retour aux Sources
Après un troisième épisode qui s’était aventuré du côté du procès et s’était éloigné de la formule originelle, ce quatrième opus recentre le récit sur ce qui a fait le succès de la franchise.
Une Récit Familial au Coeur de l’Horreur
On retrouve une famille lambda harcelée par des forces démoniaques dans une maison hantée, cadre idéal pour relancer la mécanique du frisson.
Les jump scares sont mieux dosés, les créatures démoniaques offrent quelques sueurs froides, et le crescendo horrifique s’installe efficacement, privilégiant des séquences flippantes qui ne versent pas toujours dans le spectaculaire.
Le troisième acte enchaîne les visions cauchemardesques dans une surenchère visuelle qui maintient la tension jusqu’au bout. Si Michael Chaves n’a pas le talent de James Wan, il surprend par une maîtrise qu’on ne lui connaissait pas.

Michael Chaves : Une Réalisation en Progrès
Après le très moyen Conjuring 3 et l’ignoble La Nonne 2, Chaves étonne en livrant une mise en scène plus soignée et inspirée que lors de ses précédentes incursions dans le Conjuringverse.
La photographie est soignée, les mouvements de caméra inventifs, et certains plans marquent la rétine. La scène d’essayage de robe de mariée dans une pièce exiguë pleine de miroirs où s’incruste une entité malveillante est une vraie réussite.
Le réalisateur s’amuse aussi à transformer des objets du quotidien en sources d’angoisse : un simple téléphone fixe dont une force invisible tire le cordon, un lit dans lequel se glisse une entité monstrueuse… Ce sont ces séquences, bien que peu spectaculaires, qui s’avèrent les plus terrifiantes.
Un Film Plus Émouvant que Prévu
La vraie bonne surprise de Conjuring 4 : L’Heure du Jugement n’est pas dans l’horreur, mais dans l’aspect émotionnel de son histoire.
Les événements gravitent autour de Judy (Mia Tomlinson), la fille désormais adulte des démonologues. Elle porte le film et vole la vedette à ses parents, grâce à son talent prometteur.
Entre les séquences d’épouvante, le film parvient à tirer quelques larmes, offrant un mélange étonnant qui apporte une profondeur inattendue à la saga.
Les Limites de Conjuring 4
Cependant, le film n’est pas exempt de défauts. Avec plus de deux heures au compteur, il traîne parfois en longueur.
En multipliant les sous-intrigues, il disperse son énergie et relègue la famille Smurl au second plan. Les victimes de la hantise servent davantage de toile de fond que de repère pour le spectateur.
Bien que le film s’inspire d’événements réels, une mention d’ambiguïté persiste, surtout concernant le miroir maléfique central à l’intrigue.
Verdict : Une Conclusion Solide, mais pas Parfaite
En définitive, Conjuring 4 : L’Heure du Jugement réussit à proposer un spectacle horrifique plutôt efficace et souvent émouvant.
Ce n’est pas l’opus le plus effrayant de la franchise, mais c’est tout de même une conclusion solide qui referme la saga sur une note positive.